La compétition entre les tenants québécois d’une terminologie financière purement française, d’une part, et ceux de l’emprunt systématique de termes techniques anglais, d’autre part, voit ces derniers gagner du terrain.
Par un rapport interne destiné aux employés du cabinet multinational de services financiers qui m’emploie, j’appends * que désormais, «vérification» s’inclinera devant «audit», et dans la même veine, que la plupart des termes financiers francisés par l’OQLF proposés comme alternatives à la terminologie anglaise communément utilisée par le reste de la francophonie (lire «la France»)
ne sont pas retenus par les entités décisionnelles des milieux financiers.
Un pas en avant pour l’efficacité communicationnelle internationale, deux en arrière pour la tradition française, la culture livresque, l’interventionnisme linguistique à la québécoise, la diversité.
À moins que les réviseurs linguistiques ** des cabinets internationaux ne s’engagent dans une guérilla terminologique à finir entre deux cafés, on est cuits les mecs!
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* Ça fait plus d'un mois, déjà, mais la saison effervescente des services financiers ne m’a pas laissé le loisir, jusqu’ici, de vous faire part de la nouvelle.
* Ces réviseurs! Toujours prêts à courir au front pour la moindre virgule!